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1 octobre 2008

La place du père dans la famille

Depuis la nuit des temps la mère a été synonyme de douceur, d'amour et de tendresse. Elle donne la vie, nourrit son enfant et pourvoit à son bonheur au quotidien.
La plupart de nos psychanalystes, que ce soit Freud, Lacan, Dolto ou Ruffo ont toujours clamé haut et fort que le bonheur de l'enfant revenait à la mère... mais aussi que le moindre trouble était de sa responsabilité... la mère a toujours eu une lourde charge sur ses épaules tentant de réparer ses erreurs... tentant de donner toujours plus de bonheur qu'il n'en faut.

Quant au père, sous l'antiquité il a droit absolu de vie et de mort sur ses enfants.

Une scène reste connue : celle de la présentation des nouveau-nés à leur père… L’enfant qui vient de naître est amené et montré à son père. Si celui-ci le trouve fort et beau, le nouveau-né prend place dans la famille.
Sinon, il est mis à mort, vendu ou exposé à l’abandon sur une place publique ou même encore déposé sur les marches du temple et dévoré par les bêtes sauvages ou recueillies par un passant compatissant…
Ce droit de vie et de mort permanent des pères sur leurs enfants est supprimé à la fin de l’Antiquité par les empereurs chrétiens.

Puis au moyen âge la religion, ainsi que l'état se mêlent à leur tour du futur des enfants. Les pères ne peuvent plus renier leurs enfants, encore moins les tuer.

A la renaissance, les pères retrouvent alors la plus grande partie des droits accordés par les anciennes lois romaines. La puissance paternelle s’étend non seulement aux enfants mais aux petits-enfants et à toutes les générations qui suivent.

C’est très progressivement que l’Etat va prendre en charge des fonctions qui relèvent auparavant du père de famille : instruction, surveillance sanitaire et alimentaire… l’Etat peut désormais se substituer au père en cas de défaillance ou de carence et aussi à la mère.

Dès le début du 20e siècle, les femmes prirent plus de pouvoir.
Les hommes étant partis au front, il ne restait qu'elles pour prendre soin de leur famille nombreuse. Elles durent retrousser leurs manches et elles partirent travailler tout en s'occupant seules de leurs enfants. Dès lors, les familles ne furent plus les mêmes et les pères perdirent une partie de leurs pouvoirs au profit de leur femme.

La famille hiérarchique fondée sur l’autorité du mari et du père est remplacée par une famille égalitaire entre les époux qui prennent solidairement les décisions concernant les enfants.

Pour conclure cette petite introduction sur une image d’Epinal mais qui traduit bien le nouveau rôle des pères, de ces papas-poules dont les magazines brossent régulièrement le portrait, papa-bonheur promenant et choyant ses enfants quand la mère choisit sa carrière à sa famille, alors que lui aussi travaille toute la journée, on pourrait dire que les enfants ont désormais un papa qu’on aime plutôt qu’un père que l’on craint !

La mère reste un des piliers de la famille, garde son rôle de matrice et de source nourricière mais ne demeure plus indispensable au devenir de son enfant et la complémentarité avec le père devenu papa apparait fort satisfaisante et d'une grande nécessité.

C'est fortes de ce constat d'évolution que nous sommes amenées à nous poser cette question aujourd'hui : Quelle est la place du père dans la famille, actuellement ? Et quelle est la place de l'époux auprès de la femme devenue mère.

Grâce à de nombreux témoignages de femmes aux foyers du forum nous avons pu mieux déterminer la place du père aujourd’hui .
En effet de nombreuses données entrent en compte il y a :

- L’éloignement : certains pères sont absents plusieurs mois du domicile familiale ( marins par exemple) d’autres sont absents la semaine ( commerciaux) d’autres encore séparés de leurs enfants par des milliers de km parfois, ils ne se voient que pour les vacances. Les relations père-enfant sont, de fait, superficielles ; positives mais parfois douloureuses, frustrantes ou décalées.

« Dans les familles, notamment maghrébines, lorsque le père s’est exilé pour travailler, la paternité est forcément difficile à vivre. D’autant qu’au Maghreb, le père est considéré comme le représentant de Dieu dans la famille… En France, il n’est pas déifié, il n’est qu’un individu parmi d’autres. »
Il y a aussi les conditions des familles partie vivre à l’étranger ou il doit y avoir une parfaite cohésion des parents qui sont dans un pays lointain un peu seul loin du reste de la famille …

- L’absence : elle se retrouve sous 3 formes :
Absence de filiation paternelle,
Absence d’autorité parentale pour le père
Absence du père dans la vie quotidienne de l’enfant (divorce, séparation, décès)
Ou simplement père déficient qui refuse de s’occuper de ses enfants étant malgré tout sous le toi familial.

Et face à ces constats nous pouvons dire que le père doit être tout simplement présent et ce mot est revenu dans grand nombre des témoignages, beaucoup ont insisté sur la notion de soutien moral.

Certaines ont avoué que se retrouver seule à gérer les enfants au quotidien avec un papa rentrant tard parfois, c’est gagner aussi la certitude d’être vraiment la mère.

D’autres encore ont insisté sur le rôle de séparateur du père, le père pour aider l’enfant à découvrir autre chose que sa maman, à aller vers l’extérieur avec son aide pour que l’enfant sache qu’il peut aussi découvrir le monde grâce à lui. Le père a aussi ce rôle d’aider la mère à regarder dans sa direction, de l’aider à se souvenir qu'avant d’être mère elle est aussi épouse, il à la lourde charge de le lui rappeler afin qu’elle ne se détourne pas totalement de lui les premiers mois qui suivent la naissance. Il a le rôle de lui rappeler qu’elle est aussi une femme…sa femme.

La plupart des femmes interrogées ont pensé qu’il fallait aussi aider le père à prendre sa place dans la famille en le sollicitant et en l’encourageant. Certaines d’entre elles on rappelé qu’on ne « nait pas père mais qu’on le devient » et que par conséquent il faut l’aider du mieux que l’on peut en lui laissant sa place.

Grâce au congé de paternité. La présence du père est rassurante pour la mère qui apprécie son aide.
Les RTT permettent aussi au père dont les mamans ne travaillent pas d’être plus présent, parfois certains en profite soit pour amener l’enfant à l’école ou même le rechercher…

Enfin certaines femmes ont noté que certains pères voyant leur épouse toujours disponible malgré la fatigue ou la maladie sont tentés de ne pas la seconder pensant que finalement elle y arrive très bien. Selon elles aussi le rôle du père est aussi d’être à l’écoute de son épouse qui elle aussi doit savoir dire quand elle a besoin de lui .


Si être mère consiste à donner la vie, être père consiste à donner le sens, c'est-à-dire à montrer la direction tout en apportant la signification. C’est peut-être une image d’Epinal, mais ce rôle de transmission est essentiel.
Dans les séparations, les pères qui n’ont pas la garde refusent d’assumer le rôle de « père-sévère », pour éviter le rejet de leur enfant, vu que leur temps ensemble est compté.
Autrefois, le père était le principal initiateur socioculturel de l’enfant. C’était avec lui que l’enfant apprenait les bases de la vie en société.

Le rôle du père a donc considérablement changé et comme l’a si bien dis l’une des femmes interrogées ( Acide) « Je crois que le père et la mère n'ont pas de rôles définis ils les définissent ensemble selon leurs sensibilités et les exigences du quotidien.
L'important est qu'il y ait un yin et un yang dans la famille. »

Je finirais sur cette phrase d’une autre femme ( Dodo) qui résume en mon sens tout ce que nous avons pu dire

« Le féminin est rassurant, c'est le terrain sur lequel on peut s'appuyer. Le féminin c'est aussi l'accueil en permanence.
Le masculin délimitant, il donne le "nom" mais aussi le "non". Père ou mère ? au fond peut importe l'essentiel étant que les deux axes d'équilibre féminin et masculin soient présents. »

Merci à Cajoline et à toutes celles qui ont participé au Grand Echiquier sur ce sujet.

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Commentaires
F
c bon travail et merci.faty
R
bien le travaille trés bien
M
Très bien vu !<br /> Beau travail !
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